Mois : juillet 2022

Malgré les promesses, une protection de l’enfance en danger !

Malgré les promesses, une protection de l’enfance en danger !

Le jeudi 30 juin 2022, la syndicat CFDT Interco 49 et la CGT ont appelé les personnels DGA Développement Social et Solidarité du Conseil Départemental de Maine et Loire à faire grève et à se rassembler de 12h à 14h devant l’hôtel du département, Bd. Foch.

En effet, depuis des années, les personnels de la protection de l’enfance interpellent quant à leurs conditions de travail et à l’insuffisance de moyens pour répondre aux besoins des familles. Mme DABIN, présidente du Conseil Départemental depuis un an, met en avant sa volonté de faire avancer le dossier de la protection de l’enfance dans le Maine-et-Loire. Pourtant, malgré ses nombreuses déclarations, la situation continue de se dégrader de façon dramatique.

Dans les faits et dans l’exercice des missions, la situation se détériore pour les enfants et les agents.

Nous constatons qu’assurer un service de qualité à moyens quasi constants dans un flux montant est un leurre.

Face à :

  • Une augmentation des informations préoccupantes et des évaluations qui a été recensée sur l’année 2021 dont plus d’une centaine de ce fait en attente de traitement.
  • Près de 2000 actions éducatives en milieu ouvert en cours : plus que la capacité autorisée d’où des délais d’attente jusqu’à 9 mois.
  • La difficulté des agents en Maison Départementale des Solidarités, de la PMI et des éducateurs de prévention pour mettre en œuvre leurs missions de prévention car ils sont eux aussi sollicités pour pallier aux manques de moyens des services de protection.
  • 2300 enfants mineurs confiés au Département 49.
  • 366 jeunes majeurs de 18 à 21 ans.
  • Plus d’une centaine d’enfants non accueillis faute de places avec un danger avéré au domicile, plus d’une centaine, sont également « mal accueillis » à savoir dans des lieux non adaptés (hôtel – gîte – dispositif relai avec des changements de lieux d’accueils hebdomadaires) 
  • Un dispositif d’accueil d’urgence inopérant et sous-dimensionné avec des durées de séjour conséquentes qui ne permettent plus les accueils d’urgences 
  • Des familles d’accueil en nombre insuffisant et épuisées faute d’accompagnement suffisant. Ces dernières risquent de ne pas pouvoir prendre leurs congés cet été du fait de la saturation du dispositif d’accueil.
  • Un travail et une énergie colossale à gérer ces pénuries à la source d’une usure professionnelle croissante.

Chez les agents, le risque psychosocial est patent : épuisement, perte de sens, « Burn out », « Brown out », sentiment d’échec à accomplir les missions, inefficience.

Les agents revendiquent :

– Des lieux d’accueil adaptés (200 places) pour garantir la protection et un redimensionnement du dispositif d’accueil d’urgence.

Des moyens conséquents en personnel avec la revalorisation des rémunérations qui permettent la stabilisation des équipes.

Malgré l’engagement de ses professionnels, le Département ne protège plus les enfants qui lui sont confiés, enfants qui sont les adultes de demain.

Nous n’avons pas encore les nombre des agents ayant fait grève mais le mouvement a à priori largement été suivi et une centaine d’agents se sont retrouvés rassemblés pour manifester devant le Conseil Départemental le jeudi 30 juin.

Une délégation des représentants du personnel a été reçue par Madame DAMAS la veille et Madame DABIN a reçu une délégation de 10 agents à l’issu du rassemblement.

Nos élus nous assurent que nos préoccupations sont aussi les leurs…

Alors vont-ils enfin se décider à se mettre réellement et concrètement au travail pour créer ces 200 places d’accueil manquantes ? Vont-ils réellement mettre la main à la poche (ils en ont les moyens financiers) pour revaloriser la rémunération de leurs personnels médico-sociaux ?

La balle est dans leur camp…

Retour sur le 50ème congrès de la CFDT

Retour sur le 50ème congrès de la CFDT

Quatre personnes composaient notre délégation au 50ème congrès de la CFDT à Lyon du 13 au 17 juin : la secrétaire départementale, la secrétaire adjointe et deux jeunes adhérentes de moins de 35 ans.

Globalement, le congrès fut très riche en débat et en émotions :

  • Plusieurs amendements ont modifié le texte, à l’initiative des militants : un vrai moment démocratique où les textes évoluent, parfois contre l’avis initial de la confédération. Par exemple sur les retraites, où un amendement déposé par Interco de la Somme, et soutenu par plusieurs Interco dont le nôtre, refuse l’éventualité d’un allongement de la durée de cotisation (au-delà de la loi Touraine déjà votée). La confédération a validé la position de la CFDT pour une retraite à 62 ans sans allongement de la durée de cotisation (pour voir les interventions sur ce sujet à partir de 30:40 : https://www.dailymotion.com/video/x8bqhf7?playlist=x7i3jk)
  • Interventions de syndicalistes Ukrainiens, Vénézuéliens, Hongkongais, Afghans et européens. Cela nous rappelle que le militantisme peut tuer dans certaines parties du monde et que le soutien de la CFDT auprès des syndicalistes de ces pays est important : la CFDT œuvre sur tous les continents pour soutenir un syndicalisme indépendant et défendre tous les travailleurs (https://www.dailymotion.com/video/x8bq91s?playlist=x7i3jk)
  • Finalement, l’approbation de la résolution avec un très fort taux (90,91 %) du texte modifié et de l’équipe à la tête de la CFDT, montre notre unité et notre volonté d’avancer ensemble, de porter d’une même voix les revendications de la CFDT (https://www.dailymotion.com/video/x8brfzb?playlist=x7i3jk).
  • Le nouvel exécutif s’est engagé à travailler sur :
    • L’évolution des ordonnances Macron et amélioration du dialogue social,
    • Le partage des richesses, du travail, du pouvoir de vivre,
    • La consolidation des services publics, le maintien de la richesse de notre modèle social,
    • La transition écologique.

La CFDT doit rester fidèle à elle-même : nous avons fait un autre choix que l’immobilisme stérile ou les slogans faciles.

Nous avons fait le choix de l’indignation face aux situations injustes et inacceptables. Indignation qui rime avec réflexion, qualité des revendications et actions, les trois postures du syndicaliste CFDT.

Ne jamais se résigner face aux injustices, trouver des solutions dans le contexte professionnel de chaque travailleur.

Pour Laurent BERGER, « un militant, c’est une femme ou un homme qui a des tripes, une tête et un cœur. »


Témoignage de Marie-Elodie, « jeune participante » au congrès :

« C’était mon deuxième congrès confédéral en tant que jeune (et mécaniquement le dernier), et grâce à l’expérience du premier, je l’ai mieux abordé et compris sa portée. Nous étions une très bonne équipe d’Interco de la région des Pays de la Loire, nous avons eu de bons échanges et partages. Je suis tombée amoureuse de Lyon. Un grand merci pour ce superbe congrès ! »


Témoignage de Léonie, autre « jeune participante » au congrès :

Bonjour, je me présente, Léonie, agent de conduite d’usine d’exploitation d’eau potable pour la communauté urbaine d’Angers. Je suis adhérente CFDT Interco 49 depuis quelques années, je siège à plusieurs instances (CHSCT, LDG-« prépa-CAP », Commission Nationale Publique « eau et assainissement », et le Comité d’Action Sociale de la communauté urbaine)

Suite à une invitation pour jeune adhèrent (moins de 36 ans), à participer à un congrès de la CFDT qui a lieu tous les 4 ans, je vous fais part de mon retour d’expérience en tant que primo-congressiste. Celle-ci m’a permis d’obtenir une vision élargie sur l’ampleur et l’importance d’un syndicat (local, régional, national, retraités…), sans oublier de nombreuses ressources (rôles, échanges internationaux, l’histoire de notre syndicat..), informations  et connaissances humaines (d’échanger avec différentes personnes, de différents secteurs, partout en France).

De plus l’organisation de ce congrès était satisfaisante au vu du nombre de participants. S’il fallait être un peu critique, je mettrais des navettes pour les arrivées ou sorties au congrès afin de ne pas déranger les habitants de la ville qui accueille cet évènement gargantuesque.

Cependant pour pouvoir profiter de ce moment, il est conseillé de suivre une formation au préalable pour suivre à minima le déroulement du congrès.

En conclusion, depuis ce 50ème congrès de la CFDT, je suis ravie de mon expérience et je remercie le syndicat qui m’a offert cette opportunité. J’ai vraiment envie de m’impliquer davantage, de proposer aux nouveaux adhérents de participer à des congrès, et de motiver de nouvelles personnes à adhérer à la CFDT, 1er syndicat de France !

Élections professionnelles : la CFDT mobilise ses troupes pour la constitution…

Élections professionnelles : la CFDT mobilise ses troupes pour la constitution…

À moins de six mois des élections professionnelles du 8 décembre prochain dans la fonction publique, la CFDT Fonctions publiques a battu le rappel ce 15 juin 2022 à l’occasion de son 50e congrès confédéral qui se déroule cette semaine à Lyon. Maintenant que la cartographie des nouvelles instances de dialogue social est fixée, l’heure est au dépôt des listes et à la lutte contre l’abstention.

Le mois de juin, période de dépôt des listes pour les élections professionnelles de décembre 2022 dans la fonction publique, est crucial pour la CFDT, qui a organisé une table ronde sur le sujet lors de son 50e congrès. © CFDT

La CFDT Fonctions publiques a profité du 50e congrès de sa confédération, qui se tient du 13 au 17 juin à Lyon (lire sur AEF info) pour battre le rappel de ses troupes à quelque six mois des élections professionnelles qui auront lieu le 8 décembre prochain dans les trois versants de la fonction publique.

« Le résultat des élections professionnelles dans la fonction publique sera de la responsabilité collective et individuelle de la CFDT de faire voter tous les agents. Le secteur public est secoué par l’ampleur des besoins, des attentes et les écarts avec les moyens attribués », a alerté Jocelyne Cabanal, secrétaire nationale chargée de la protection sociale, de l’action et de la fonction publiques, en introduction d’une table ronde sur le sujet.

Dépôt tardif de listes en 2018

L’heure est donc à la mobilisation, à la veille de la trêve estivale. « Nous sommes attendus. La campagne a commencé tôt », dès le bilan des élections de 2018, poursuit la responsable syndicale. L’objectif est de ne pas réitérer les erreurs de la campagne du précédent scrutin, en 2018, qui avait vu certaines listes déposées au dernier moment voire l’absence de listes CFDT dans certains comités techniques avec pour conséquence « l’impossibilité pour plus d’un million d’agents de voter » CFDT. Un préjudice de poids à l’heure où les organisations syndicales cherchent à lutter contre l’abstention (la participation a baissé de 3 points en 2018 par rapport à 2014, à 49,8 %) et ont de plus en plus de mal à fédérer.

L’enjeu est d’autant plus important cette année que les agents vont devoir voter pour des instances de dialogue social qui n’existent pas encore et dont la cartographie vient tout juste d’être définie réglementairement (lire sur AEF info). Conformément à la loi de transformation de la fonction publique de 2019, les comités sociaux (d’administration, territoriaux, d’établissement en fonction des versants) vont remplacer à l’issue des élections les CT et les CHSCT. Quant aux CAP, leurs compétences ont été progressivement réduites depuis 2020, les principales (décisions individuelles en matière de mobilités, de promotion…) étant reprises par les lignes directrices de gestion.

Enjeux de proximité

Les syndicats doivent donc redoubler d’efforts sur la pédagogie alors que le mois de juin « est un moment fort », a insisté Jocelyne Cabanal. « Ce qui nous mobilise est le dépôt des listes. Il va falloir repérer les difficultés. » L’organisation syndicale mise pour cela sur ses URI (unions régionales interprofessionnelles). « Les URI sont à la croisée des chemins. Les élections professionnelles sont des élections de proximité, ce sont des milliers de listes à déposer, des milliers d’instances à élire et d’équipes à encadrer », a complété Mylène Jacquot, la secrétaire générale de la CFDT Fonctions publiques.

De fait, pas moins de 35 syndicats sont concernés par le scrutin de décembre en Auvergne-Rhône-Alpes. « Nous avons mené une réflexion sur le type d’accompagnement à mener en proximité avec les syndicats et donné un coup d’accélérateur auprès des référents fonction publique », décrit Sylvie Escoffier, de l’URI Auvergne-Rhône-Alpes qui a organisé un séminaire et des ateliers pour former les militants.

Afin d’accompagner ses équipes sur le terrain, la CFDT a également déployé un outil informatique donnant accès à des données précises sur les votes de 2018. « Cet outil donne une vision instantanée des forces et faiblesses sur le terrain. En fonction des données, nous avons mis l’accent sur Montreuil, Saint-Denis et le conseil départemental du 93, qui compte 8 500 agents », détaille Jean-Marc Pacor, secrétaire général d’Interco 93.

Pour la CFDT, ces élections représentent un enjeu de poids. Première force syndicale en France sur les secteurs privé et public, elle ambitionne de décrocher la première place dans la fonction publique. En 2018, sur les trois versants, elle a obtenu 18,97 % des voix (-0,3 points par rapport à 2014), la CGT restant en tête avec près de 3 points de plus, à 21,84 % (en baisse de 1,2 point).

Source : Clarisse JAY – Publié le 15/06/2022 – Site internet AEF INFO