Catégorie : Conditions de travail

Point sur la situation des assistants familiaux du Maine-et-Loire

Point sur la situation des assistants familiaux du Maine-et-Loire

Un contexte difficile …

Le Maine-et-Loire manque de places d’accueil pour les enfants en attente de placement. Cette pénurie concerne notamment les assistants familiaux, dont un grand nombre partent en retraite, départs insuffisamment remplacés par de nouveaux candidats.

Face à cette situation, le Conseil départemental a décidé des mesures d’urgence, certaines concernant l’accueil familial : développements de mesures de valorisation du métier et publication d’un référentiel de l’enfant accueilli en accueil familial…

Les assistants familiaux confrontés à des accueils de plus en plus compliqués …

Face à cette pénurie, les assistants familiaux sont sollicités pour accueillir un enfant en plus, sur une extension d’agrément, sont sollicités pour remplacer des collègues qui n’en peuvent plus. A l’inverse les demandes de vacances, déposées en temps et en heure, ont du mal à être honorées, faute d’assistants familiaux relai.

De plus, les demandes de départ d’un enfant, à l’initiative de l’assistant familial, parce ce l’accueil est trop douloureux dans la famille, prennent souvent plus d’un an pour être respectées. Un délai nuisible à l’enfant et à la famille d’accueil.

Enfin, le manque de places dans les Maisons d’Enfants à Caractère Social, fait que certains enfants, qui n’ont pas le profil de l’accueil familial, y sont tout de même placés.

Un travail d’équipe parfois difficile …

Face aux différentes réorganisations de l’Aide Sociale à l’Enfance, au nombre d’enfants grandissant qui ont besoin d’un accompagnement par les services de pédo psychiatrie, et à la pénurie de places dans ceux-ci, il arrive parfois que les assistants familiaux soient mis à toutes les places. Le travail d’équipe avec le réfèrent de l’enfant, quand il y en a un, n’est pas toujours régulier, et pas aussi productif et enrichissant qu’il pourrait l’être.

C’est dans ces moments de solitude, face à un accueil qui se passe mal, que la situation peut déraper pour l’assistant familial : actes répréhensibles vite soulignés, enfant accueilli et famille d’accueil qui vont mal…

Les assistants familiaux dans l’attente de mesures concrètes de valorisation …

Malgré l’adoption de la loi Taquet en février dernier, les décrets d’application ne sont toujours pas passés, et les assistants familiaux attendent toujours la revalorisation du salaire à hauteur du smic pour le 1er accueil. Une attente bien longue, face à la hausse des prix du carburant, de la nourriture, mais aussi du cout des investissements que les assistants familiaux font pour accueillir plus d’enfants.

Notre action à la CFDT

Nous demandons par courrier à Mme Dabin, Présidente du Conseil départemental, ou lors de rencontres avec Mme Damas, vice-Présidente et Mme Scapin, Directrice de l’Enfance Famille :

-Que des règles de collaboration entre référents et assistants familiaux soient mise en place très rapidement.

– Que des postes d’assistants familiaux ressource soient mis en place au sein de Service d’Offre d’Accueil Jeunes, pour être une aide précieuse pour des collègues en difficultés.

– Que les assistants familiaux puissent bénéficier de périodes de repos et de distanciation.

-Que la loi Taquet, dans son aspect salarial, mais aussi relativement à la place de l’assistant familial dans le dispositif d’accueil soit appliquée au plus vite.

– La rémunération systématique du travail effectué par l’assistant familial en supplément.

– La revalorisation de l’indemnité d’entretien .


Référente assistants familiaux de la section CFDT du CD49 : Françoise ÉON –  f.eon@maine-et-loire.fr

Contact section CFDT du CD49 : syndicat.cfdt@maine-et-loire.fr / 02-41-81-49-06



1 607 heures : comment a été compensée la pénibilité du travail

1 607 heures : comment a été compensée la pénibilité du travail

Travail de nuit ? Le week-end ? Charges lourdes ? Les conditions pénibles d’exercice autorisent des dérogations aux 1 607 heures travaillées. Des collectivités prennent en compte les contraintes temporelles, d’autres, les risques.


La pénibilité, c’est l’un des axes choisis par les collectivités pour négocier avec les syndicats les modalités d’application des 1 607 heures travaillées inscrites dans la loi. Face à des organisations syndicales vent debout, la CGT en tête, et des agents mobilisés contre la suppression de jours de congés annuels, il s’agissait de préserver un temps de travail annuel réduit pour les personnels soumis à de fortes contraintes temporelles, ou dont les conditions de travail sont éprouvantes, tout en évitant le bâton des préfets, très attentifs à l’application exacte de la loi de transformation de la fonction publique du 6 août 2019. « Le sujet est ultrasensible et complexe », relève Nicolas LONVIN, directeur général des services du centre de gestion du Finistère (100 agents, 426 collectivités affiliées, 10 000 agents suivis) et membre de l’Association des DRH des grandes collectivités territoriales.

Des organisations particulières

A cause de l’augmentation imposée du temps de travail en pleine crise sanitaire, mais aussi parce que « la pénibilité est difficile à objectiver, estime-t-il. Par exemple, entre les ripeurs et les égoutiers, qui sont les plus exposés ? » Quant à définir des critères communs à l’ensemble du personnel de la collectivité, la démarche est périlleuse. La ville de Paris (53 000 agents, 2,18 millions d’hab.) a ainsi créé une sujétion liée à l’intensité et à l’environnement de travail particulier de la capitale (bruit, pollution…) justifiant de réduire de trois jours le temps annuel de travail de tous ses agents. Elle a été retoquée en appel par le juge des référés, saisi par le préfet (la décision au fond est attendue pour la fin du premier trimestre).

Cependant, il existe des contraintes temporelles propres à certaines activités (services à la personne, établissements scolaires, voirie, gardiennage…), appelées « sujétions particulières », qui contribuent à rendre les conditions de travail difficiles. « Le travail nocturne, par exemple, a des incidences sur la santé, comme le montrent des études scientifiques », souligne Nicolas LONVIN.

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Kit « Le télétravail et l’accord-cadre du 13 juillet 2021 »

L’accord-cadre sur le télétravail dans la fonction publique a été signé à l’unanimité par des organisations syndicales représentatives au conseil commun de la fonction publique et des représentants des employeurs publics, le 13 juillet 2021.

Des négociations doivent s’engager avant le 31 décembre 2021, pour décliner cet accord dans les ministères, les établissements et les collectivités territoriales.

La CFDT a activement porté ses demandes tout au long de cette négociation, obtenant un peu plus à chaque nouvelle version de l’accord proposée par l’administration.

Ce kit est composé des éléments suivants, à télécharger :